Les retrouvailles
CHAPITRE 1
La jeunesse, cette période de notre vie qui est complètement délicate, nous nous posons des questions auxquelles nous n’avons pas toujours des réponses, nous avons des rêves auxquels nous croyons dur comme fer, nous croyons à tout, tout est solide pour nous, nous nous livrons facilement à nos proches, avant que l’amour ne vienne semer son trouble, rien ne peut remplacer une amitié à nos yeux, en fait nous restons très loin de la réalité.
A leur amitié elles y croyaient toutes les deux, et pour elles rien ne pouvait les séparer, absolument rien, c’était sans se douter que le temps ne change pas seulement certaines personnes, mais d’autre il les détruit, encore plus quand il y’a la distance entre deux personnes, alors ensemble suivons l’histoire de ces deux jeunes filles Joyce et Peace.
Joyce : je suis trop contente, que nous ayons réussi toutes les deux notre BEPC, nous serons de grandes femmes dans ce pays continuons juste dans cette lancée
Peace : oui je suis d’accord avec toi, continuons ainsi !
Joyce : mes ambitions sont tellement grandes que tu ne peux même pas imaginer Peace et je ferais tout mon possible pour réussir dans ma vie.
Peace : et je te soutiendrais toujours en plus ça tombe bien comme tu vas en ville ça serait un peu plus facile pour toi, mais arrivé là-bas reste concentré et je ferais pareil ici au village.
Joyce : d’accord, ne doute même pas j’ai de très grands projets dans ma tête.
Peace : j’espère seulement que la ville ne va pas nous éloigner.
Joyce : jamais ! Nous serons meilleures amies pour la vie ! Voir des sœurs même !
Peace : meilleure amie pour la vie !
Elles s’étaient tenues les petits doigts en le disant ensemble toutes les deux avant de se prendre dans les bras l’une de l’autre, à cette période elles avaient toutes les deux 17 ans et vivaient dans un village au sud du pays, il faut souligner que l’école au village à cette période n’était pas facile alors avoir son BEPC à cet âge était un véritable exploit.
Vers la fin des vacances scolaires il fallait déjà que Joyce parte, car la rentrée scolaire ne devait plus tarder et ce matin elle était arrivée chez Peace pour lui dire au revoir, à son arrivée la maman de Peace sortait déjà de la maison pour se rendre au champ.
Joyce : bonjour maman !
Mère Peace : bonjour ma fille.
Joyce : je suis venue vous dire au revoir.
Mère Peace : c’est l’heure du départ hein ?
Joyce : oui maman ! Peace est où ?
Mère Peace : la voilà !
Peace était allée puiser de l’eau et au même moment elle arrivait avec son seau d’eau sur la tête, et à la vue de son amie elle avait posé le seau rapidement au sol.
Peace : donc tu pars vraiment ?
Ça se voyait qu’elle ne voulait pas se séparer de son amie, c’est vrai que pour son départ elle le savait depuis mais le départ est toujours plus douloureux au moment où il se concrétise.
Joyce : tu sais bien que je n’ai pas le choix !
Peace : maman je peux aller l’accompagner ?
Mère Peace : bien sûr ! Vas-y et à ton retour tu me trouve une fois au champ
Peace s’était précipitée dans la chambre pour se changer afin d’aller accompagner sa copine et entre temps sa maman faisait des sacs contenant des provisions pour Joyce.
Mère Peace : tiens ma fille, c’est tout ce que je peux te donner de la nourriture, tu pourras manger ça en ville
Joyce : merci maman !
Une fois que Peace fut prête elle partît avec Joyce chez eux et avec ses parents ils l'accompagnaient au lieu du village où il fallait prendre la voiture pour la ville.
Peace : fait un bon voyage mon amie et surtout ne m’oubli pas
Joyce : je ne peux même pas t’oublier tu sais bien que tu es comme une sœur pour moi
Après plusieurs aurevoirs la jeune fille était finalement montée dans la voiture qui quelques minutes après avait démarré et c’est le cœur rempli de chagrin que Peace rentrait chez eux ce jour ne sachant plus quand elle verrait son amie.
Dix ans plus tard
Cela faisait déjà dix ans que Joyce et Peace ne s’était plus revus, dix bonnes années sans nouvelle l’une de l’autre, après son baccalauréat Peace avait arrêté ses études car au village il n’y avait pas encore d’universités et comme elle ne connaissait personne en ville pour s’y rendre afin de continuer ses études comme Joyce elle avait dû arrêter.
Elle menait sa vie au village en faisant les champs pour soutenir sa mère qui était son seul parent, il arrivait très rarement qu’elle reçoive les nouvelles de Joyce venant de ses parents d'après ce qu’elle suivait il paraissait que Joyce s’était bien en sortie en ville, et même que ses parents disaient d’elle, qu’elle était déjà une célébrité.
Il arrivait constamment à Joyce de penser à son amie et de se remémorer leur souvenir, ou bien encore d’imaginer leurs retrouvailles, bien que ne sachant pas pour quand ça allait être, elle restait néanmoins dans l’attente, et finalement ça comptait arriver.
Un matin, alors qu’elle s’apprêtait à aller au champ avec son panier au dos contenant sa houe, elle reçut une des plus belles surprises à laquelle elle ne pouvait s'attendre, il s'agissait de Joyce elle était là en face d’elle en chair et en os.
Joyce : Ma copine… !
Peace : Joyce… ? C’est bien toi ?
Elles avaient crié avant de se prendre dans les bras l'une de l'autre en sautant de joie, Joyce était complètement différente, à la fois tellement belle, sexy, stylée et raffinée, elle avait totalement changé.
Joyce : tu y allais ou comme ça ?
Peace : au champ mais maintenant ça va attendre, tu es arrivée quand ? Et tu es là pour combien de temps ?
Joyce : je suis arrivée hier soir, je suis là pour pas longtemps, juste deux semaines !
Peace : c’est mieux que rien !
Joyce : allons chez nous, j’ai des tas de choses à te raconter
Et ce jour Peace n’était plus allé au champ car elles avaient décidé de passer toute cette journée ensemble compte tenu de tout ce qu’elles avaient à se dire.
Joyce lui avait raconté ce qui s’était passé en ville, comment elle menait sa vie et avait réussi, elle s’excusait de ne pas être passée au village depuis des années pour prendre de ses nouvelles mais pour Peace tout cela n’était que du passé le plus important pour elle était que son amie soit là avec elle.
C’est finalement très tard dans la nuit que Joyce était rentrée, elle n’avait pas vu le temps passé et sa mère sans ses nouvelles était inquiète, mais une fois à la maison elle lui avait donné ses raisons et non seulement elle avait compris sa fille, mais elle était aussi fière que celle qu’elle considérait aussi comme sa fille soit de retour au village.
Peace : maman si tu vois Joyce, elle a complètement changé, la ville est bien Oh ! moi aussi je vais faire comment pour m’y rendre, maman tu es vraiment sûre que nous n’avons personne là-bas ?
Mère de Peace : personne ma fille, juste un cousin à ton père, mais il avait renié la famille traitant tout le monde de sorcier et depuis ce jour plus personne ne l'avait revu, plus jeune il avait convaincu ton père de le suivre en ville disant qu’ils ne pouvaient pas évoluer dans ce village, mais ton père n’avait pas été assez courageux pour le suivre surtout qu’ils ne devaient pas avoir un endroit fixe ou aller, c’est ainsi que même tous les deux avaient coupé les ponts après avoir grandi ensemble et depuis ce jour il n’est plus jamais revenu ici au village
Peace : papa lui aussi, il ne pouvait pas suivre son cousin ? il était aussi très peureux !
Mère de Peace : ne parle pas ainsi de ton père décédé !
Peace : excuse-moi maman !
Mère de Peace : j’espère que demain Joyce viendra me saluer
Elles avaient passé deux semaines ensemble, deux semaines de pur bonheur Joyce lui avait gardé des habits, des chaussures, des sacs et même des accessoires pour le maquillage en gros elle l'avait complètement gâtée, elle disait que vu les sorties qu’elles devaient faire ensemble elle ne voulait pas qu'il y ait trop de différence entre toutes les deux.
Et quand Joyce regardait ce qu’elle possédait, elle se rendit bien compte que son amie avait raison car entre ce qu’elle lui avait donné et ce qu’elle avait pour habitude de porter il y’avait une très grande différence.
Les jours étaient extrêmes vite passés et elles étaient déjà à quatre jours du départ de Joyce et ce jour Joyce était chez Peace et à son arrivée, sa maman avait demandé à lui parler :
Mère de Peace : Joyce voilà ma fille Peace, toi-même tu connais comment vous étiez ici au village, tu sais très bien qu’on ne pouvait pas voir l’une de vous sans voir l’autre, vous étiez plus que des amies, vous étiez des sœurs, en plus vous étiez comme des jumelles, elle a arrêté ses études après le baccalauréat comme tu le sais parce que nous n’avions personne en ville chez qui elle pouvait aller rester
Joyce : oui maman ça je sais !
Mère de Peace : Quand je te regarde apparemment ta vie donne en ville, ce que je veux te demander c’et s’il est possible que tu t’en ailles avec elle en ville afin de l’aider à se chercher aussi, si elle peut trouver grâce à son baccalauréat un petit travail pour pouvoir se débrouiller toute seule après, est-ce que tu peux faire ça pour moi ma fille ?
Joyce : Maman toi-même tu connais notre relation je n'ai plus rien à te dire à ce niveau, maintenant par rapport à ta proposition j'y avais pensé et je voulais d'abord en parler à Peace avant de venir te voir pour t’en parler également mais comme tu as anticipé c'est toujours bien. Je rentre sur Yaoundé dans quatre jours et je compte partir avec elle tu sais qu’elle est ma sœur si je réussis c’est qu’elle va réussir si elle échoue c’est que c’est moi qui ai échouée
Mère de Peace : Merci ma fille tu as vraiment un cœur en or quand je suis souvent les gens dire que les amitiés sincères n'existent pas je me dis juste qu’ils n’ont pas rencontré de bonne personne car ma fille et toi c’est bien plus que l’amitié
Peace était contente de la tournure des choses, sa mère ne lui avait pas au préalable parler de cela, et non seulement elle avait eu le courage d’en parler directement à Joyce mais également Joyce avait accepté sa proposition ce qui fut une très grande et belle surprise pour elle.
Même sans avoir espéré elle devait aller en ville ce qui la rendait toute contente de devoir aller précisément à Yaoundé une ville dont elle entendait toujours parler mais n’y avait jamais mis les pieds ça devait être sa toute première fois et elle était surexcitée.
Après la discussion avec la mère de Peace, elles sont sorties de la maison toutes les deux.
Peace : je n’arrive pas à croire que je vais aussi aller en ville, en plus que je serais avec toi, ma copine...
Joyce : moi aussi je suis contente, nous pourrions rattraper toutes ces années au cours desquels nous avons été éloignées
Peace : effectivement !
Joyce : nous partons dans quatre jours exactement alors prépare-toi déjà, car mon manager me rappelle avec insistance et je lui aie promis d’être là d’ici ce weekend
Peace : tu as un manager ?
Joyce : Bien sûr !
Peace : j'aurais aussi un manager ?
Joyce : ne raconte pas des sottises ! En plus il n’était pas d’accord pour que je vienne ici au village
Peace : c’est quoi son problème !?
Joyce : il n’a aucun problème sauf que je dois continuellement être en train de travailler d’après lui, l’argent avant tout
Peace : je comprends mais à un moment il faut aussi se reposer quand même !
Joyce : c’est ce que je lui ai montré en venant ici mais je ne dois pas tout de même abuser, raison pour laquelle samedi soir au plus tard nous devons être en ville car nous avons rendez-vous lui et moi dimanche, alors prépare toi bien
Peace : je suis même déjà prête alors ne t'inquiète pas !
Les jours qui suivaient son excitation ne diminuait pas, au point de ne plus parvenir à dormir les derniers jours qu’il lui restait à faire au village.
Le jour du départ elle était toujours à la fois contente et toute excitée en même temps, avant leur départ sa mère lui avait donné plusieurs conseils étant son seul parent elle prenait très à cœur ses conseils.
Mère de Peace : Peace tu es l’aînée de la famille, et tu pars en ville pour te battre afin de pouvoir prendre soin de toute la famille, c’est ce qui doit être ta motivation, fait tout ce que Joyce te dira car elle est plus avancée et s'y connait plus que toi, je ne veux recevoir aucune plainte d'elle, alors ma fille sois sage.
À ces paroles de sa mère, elle voulait encore plus réussir non pas seulement pour elle mais également pour sa famille, tous les espoirs étaient tournés vers elle et celle-ci avait l’intention de tout faire pour y arriver.
Peace : d’accord maman !
Son sac était déjà bouclé et elle fut prête à quitter le village, la plupart des choses qu’elle avait emporté étaient celles que Joyce lui avait donné au village, elle quittait ce village avec la rage, avec la niaque car elle voulant vraiment réussir et par la plus belle des manières, sans savoir ce qui l’attendait réellement en ville…
Après plusieurs heures dans la voiture, c’est aux environs de douze heures qu’elles sont finalement arrivées à Yaoundé, la capitale politique du Cameroun, une très belle ville avec une bonne température.
Étant sa toute première fois, Peace n’arrêtait pas d’observer tout ce qui était autour d’elle, elle se laissait complètement émerveiller par des grands immeubles, des grandes routes goudronnées, beaucoup de voitures, la population… absolument tout l'émerveille…
Peace : waouh ! Quelle splendeur cette ville ! Elle est tellement belle, propre avec toutes ces personnes qui vaguent à leurs occupations, ça donne vraiment envie d'y vivre comparé au village il n'y avait pas match
Joyce : c’est seulement le début, crois-moi tu seras plus abasourdi que ça !
À Yaoundé, Joyce vivait dans un quartier appelé « Chapelle Essos », c’est le nom qu’elle lui avait donné et ce fut le nom du tout premier quartier de Yaoundé qu’elle avait connu et retenu .
Joyce devant et Peace derrière, elles étaient arrivées à la maison, c’était un très beau studio dans un immeuble non loin de la route, sa maison avait une très belle décoration.
Peace : c’est tellement beau je n’ai jamais vu rien d’aussi beau, je vais vraiment de surprise en surprise cette maison est à couper le souffle
Joyce : merci, désormais c’est le chez nous !
Peace : merci beaucoup ma sœur, je ne sais pas comment te remercier car le merci n’est pas assez, tu as complètement changé ma vie
Joyce : ne me remercie pas, je le fais de gaieté de cœur
Peace : que Dieu ne cesse de te bénir et fasse en sorte que toutes tes affaires prospèrent
Joyce : Amen, il le fait déjà raison pour laquelle je vis dans cette maison et que je peux te prendre en charge
Jamais Peace ne s’était imaginé vivre dans une aussi belle maison, elle croyait être en train de rêver puis elle se mit à se donner des paires de claques afin de se réveiller car si jamais c’était un rêve ce rêve était le plus magnifique pour elle.
Dans son salon il y avait un coin contenant des canapés, une table en vivre et une grande télévision, jamais Peace n’avais vu une télévision aussi grande, au village il n’y avait même pas de télévision chez eux, seul quelques personnes du village pouvaient se le permettre, en plus pour ceux qui l'avaient elles étaient de toutes petites télévisions comparées à ce que Peace voyais chez Joyce.
Peace : je ne savais pas qu'une télévision aussi grande pouvait exister et en plus c’est totalement plat derrière
Joyce : crois-moi il y’a des télévisions bien plus grandes que celle-ci ! En plus on appelle ce genre de télévision "l'écran plat"
Elle s’était rapprochée pour toucher du doigt.
Joyce : fait seulement attention en la touchant
Dès qu’elle avait suivi ces mots, elle n’avait plus touché la télévision de peur de causer un incident, si Joyce lui demandait de faire attention, surement ça voulait dire que cette télévision était très fragile, c’est ce qu’elle s’était dit.
Dans un autre coin il y avait une table avec quatre chaises tout autour.
Joyce : ici c’est la salle à manger, tout ce que tu voudras manger c’est ici, là-bas c’est le salon uniquement pour s’asseoir et regarder la télévision, je précise encore peu importe ce que tu veux manger c’est ici que tout doit se passer
Peace : d’accord !
Joyce : et la porte ci, viens voir ! Ici c’est la cuisine !
Peace : même la cuisine est très grande et belle avec des carreaux aux murs, ils font vraiment de très jolie maison ici en ville
Elle lui montra aussi le frigo, le micro-onde, elle avait plusieurs appareils dans sa cuisine dont Peace ne connaissait ni le nom ni comment ça fonctionnait mais elle n’avait pas voulu l’assommer de questions dès le premier jour, elle se disait sûrement qu’avec le temps son amie allait tout lui expliquer et elle allait finir par connaître.
Sa maison avait plusieurs couleurs, elle avait une couleur différente sur chaque mur, deux murs avaient la couleur rose et deux autres murs avaient la couleur violette, sa cuisine était entièrement peinte en rose, sa chambre et sa douche étaient entièrement en violet.
Une fois dans la chambre Peace avait posé ses effets dans un tout petit coin puis elles étaient ressorties pour se diriger au salon.
Joyce : voilà ! Maintenant tu connais toute la maison !
Peace : elle est très belle ta maison !
Joyce : merci ! Mais il faut que je t'avoue quelque chose
Peace : oui vas-y je t’écoute
Joyce : l’un de mes défauts c’est que je ne supporte pas dormir avec quelqu’un sur le lit, quand je suis sur le même lit qu'une personne j'ai l'impression d'étouffer et manquer d’air de ce fait je suis vraiment désolée mais toi et moi nous ne pourrions pas nous coucher sur le lit de la chambre ensemble…