Le poids du silence
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·Life Prologue :
La bibliothèque était plongée dans une pénombre douce, seule la lumière vacillante de la lampe d'Emma offrait un peu de clarté. Les pages du livre qu'elle tenait entre ses mains semblaient presque vivantes, comme si elles pulsaient sous le poids de secrets inavoués. Le silence pesait lourdement autour d’elle, chaque bruit semblait être amplifié par l’atmosphère oppressante qui régnait. Emma avait toujours aimé lire, mais ce livre était différent. Il n'était pas simplement un recueil d’histoires ou de récits : c'était un journal, un témoignage brut et impitoyable d’une violence indescriptible. Son esprit se battait contre la tentation de poursuivre, mais un frisson glacé s’empara d’elle. Pourquoi ce livre semblait-il lui parler d’une manière si personnelle ? Pourquoi cet enchaînement d’événements, de violences et de mystères, résonnait-il dans les tréfonds de ses pensées ?
Les mots de l’histoire se gravèrent dans sa mémoire, impossibles à effacer. Un nom revint sans cesse : Alexander. Ce nom semblait lier son existence à des forces plus sombres qu’elle ne pourrait jamais imaginer. Et ces pas dans le couloir, tard dans la nuit... Son cœur s’était emballé lorsqu’il avait franchi le seuil de sa chambre. La voix rauque, calme, comme un souffle d’ombre, murmurait des mots qui la marquaient bien plus profondément qu’elle ne voulait l’admettre : "Tu m'appartiens, Emma, à moi seul." Ses mains tremblaient à l’idée de ce qu’il pourrait faire ensuite.
Ce qui avait commencé comme une simple lecture se transformait en quelque chose d’incontrôlable. Pourquoi avait-elle ressenti ce besoin irrésistible de lire ce livre, de découvrir cette histoire ? Pourquoi avait-elle accepté, sans le savoir, de faire partie de ce jeu dangereux ? À cet instant précis, elle comprit qu’elle ne pourrait plus jamais revenir en arrière.
Emma se leva de la chaise et referma doucement la porte de la bibliothèque derrière elle, le livre dissimulé dans ses bras. Une part d'elle savait que ce qu’elle venait de découvrir n'était que le début d'une spirale dont elle ne sortirait peut-être jamais indemne. La lune était haute dans le ciel, éclatante et intransigeante. Mais ce n’était pas l’obscurité du ciel qui la terrifiait. C’était l’ombre qui grandissait dans sa propre vie, à mesure qu’elle s’avançait plus profondément dans l’inconnu, guidée par une force qu’elle commençait à peine à comprendre.
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